Recrutement : ce que recherchent (vraiment) les candidats

recherche

Une étude révèle les différentes motivations et exigences des candidats lors de leur recherche. Premier enseignement : les grandes entreprises n'ont plus la cote.

Attentes d'un appel ou d'un SMS, insomnies, stress, cœur qui s'emballe... Il n'est ici pas question d'amour, mais de recrutement! Car la recherche d'un emploi est un moment riche en émotions, en efforts et en attentes. Pour mieux comprendre cette étape cruciale du parcours professionnel, la plateforme d'emploi Meteojob a réalisé une enquête sur 1660 internautes représentatifs de la population active française (âge, profession, études et localisation). «Dans un moment où les entreprises ont de grandes difficultés à recruter, et certains candidats à trouver un travail, il nous semblait important de savoir ce qui se joue», justifie Marko Vujasinovic, fondateur de Meteojob. 

Une chose est sûre. Depuis près de dix ans, les grands groupes n'ont plus la cote auprès des actifs Français. Ces derniers sont 50% à préférer des «structures à taille humaine» (comprendre: TPE-PME d'un à 250 salariés), contre 35% il y a cinq ans. Les entreprises de taille intermédiaire (250 à 5000 salariés) arrivent en deuxième position avec 26% de candidats favorables, loin devant les grandes entreprises qui détiennent un taux d'attraction de seulement 11%. Une vraie rupture sur le marché de l'emploi et un problème majeur pour les groupes, d'autant plus que toutes les catégories professionnelles sont concernées par cette tendance, à l'heure où «l'esprit start-up» a le vent en poupe.

Priorité au lieu de travail

Outre la taille de l'entreprise, les candidats ont d'autres critères préalables décisifs. Et là, surprise: loin du regard scrutateur des recruteurs, les candidats sont 64% à avouer postuler en raison de la localisation, juste après le contenu du poste recherché (73%). Inversement, ils sont 62,54% à se déclarer «agacés» lorsque le lieu exact n'apparaît pas clairement, juste devant le nom de l'entreprise (62,04%) et le salaire (54%). «La localisation est un critère déterminant pour l'équilibre de vie. Chez les informaticiens par exemple, où il y a beaucoup d'offres d'emploi, la grande majorité met fin au processus de recrutement dès lors qu'il y a plus de quarante-cinq minutes de transports entre leur domicile et le lieu de travail», relate ainsi Alice Baleton, directrice marketing de Meteojob.


» LIRE AUSSI - D'ici à 2030, 75% des Français prévoient de changer de métier

Par ailleurs, si le contenu de la future mission est ce qui intéresse le plus les candidats lors du processus de recrutement (85%), la valeur et l'ambiance de l'entreprise suivent juste derrière (60%), non loin de la découverte des locaux (53%). À l'inverse, les informations «business» (parts de marché, stratégie), n'intéressent que 21% des candidats, dont les trois-quarts ne passent pas plus d'une heure à s'informer sur l'entreprise avant un entretien. C'est donc surtout le bien-être que cherchent la plupart de ceux qui postulent, bien avant la productivité et les perspectives économiques.

Deux entretiens, pas plus!

Côté processus de recrutement enfin, les exigences sont là. 48% des internautes interrogés se disent prêts à aller jusqu'à deux entretiens physiques avec le représentant de l'entreprise. Au-delà, à trois entretiens, ce chiffre tombe à 28%, puis à 4% pour quatre entretiens. Des pourcentages à prendre avec des pincettes puisque la densité du processus de recrutement dépend souvent du niveau de responsabilité. Dans certains secteurs prisés, comme le conseil en stratégie ou la fusion-acquisition, les candidats peuvent passer jusqu'à... neuf entretiens. Une situation tout à fait improbable pour un job de serveur. Aux recruteurs donc, de trouver la juste mesure.

Par : , source : http://www.lefigaro.fr/emploi

Pourquoi les Candidats ne vous répondent pas ?
Il faut traiter le collaborateur comme un client

Sur le même sujet:

 

Commentaires

Pas encore de commentaire. Soyez le premier à commenter
Déjà inscrit ? Connectez-vous ici
Invité
vendredi 29 mars 2024